Literary translation samples
Index
FR > ES - Les malheurs de Sophie, Comtesse de Ségur .............................................. 2
FR > ES - Extincta, Victor Dixen (sci-fi) ..................................................................... 6
FR > ES - Cogito, Victor Dixen (sci-fi) ...................................................................... 14
FR > ES - Le bal du prince, Jupiter Phaeton (fantasy) ............................................... 20
FR > ES - Moustachou, Jupiter Phaeton (fantasy) ..................................................... 24
ES > FR - Arán, Anansa Labous Rouard (fantasy) .................................................... 29
EN > ES – Art of War, Sun Tzu (proofreading) – Test for Langscape ....................... 32
EN > ES – Crime and Punishment, Fiodor Dostoïevski (proofreading) – Test for
Langscape ................................................................................................................... 41
FR > ES - Les malheurs de Sophie, Comtesse de Ségur
Original (FR)
IV
Les petits poissons
Sophie était étourdie ; elle faisait souvent sans y penser de mauvaises choses.
Voici ce qui lui arriva un jour :
Sa maman avait des petits poissons pas plus longs qu’une épingle et pas plus gros qu’un
tuyau de plume de pigeon. Mme de an aimait beaucoup ses petits poissons, qui vivaient
dans une cuvette pleine d’eau au fond de laquelle il y avait du sable pour qu’ils pussent
s’y enfoncer et s’y cacher. Tous les matins Mme de Réan portait du pain à ses petits
poissons ; Sophie s’amusait à les regarder pendant qu’ils se jetaient sur les miettes de pain
et qu’ils se disputaient pour les avoir.
Un jour son papa lui donna un joli petit 23 couteau en écaille ; Sophie, enchantée de son
couteau, s’en servait pour couper son pain, ses pommes, des biscuits, des fleurs, etc.
Un matin, Sophie jouait ; sa bonne lui avait donné du pain, qu’elle avait coupé en petits
morceaux, des amandes, qu’elle coupait en tranches, et des feuilles de salade ; elle
demanda à sa bonne de l’huile et du vinaigre pour faire la salade.
« Non, répondit la bonne ; je veux bien vous donner du sel, mais pas d’huile ni de vinaigre,
qui pourraient tacher votre robe. »
Sophie prit le sel, en mit sur sa salade ; il lui en restait beaucoup.
« Si j’avais quelque chose à saler ? se dit-elle. Je ne veux pas saler du pain ; il me faudrait
de la viande ou du poisson... Oh ! la bonne idée ! Je vais saler les petits poissons de
maman ; j’en couperai quelques-uns en tranches avec mon couteau, je salerai les autres
tout entiers ; que ce sera amusant ! Quel joli plat cela fera ! »
Et voilà Sophie qui ne réfléchit pas que sa 24 maman n’aura plus les jolis petits poissons
qu’elle aime tant, que ces pauvres petits souffriront beaucoup d’être salés vivants ou
d’être coupés en tranches. Sophie court dans le salon étaient les petits poissons ; elle
s’approche de la cuvette, les pêche tous, les met dans une assiette de son nage, retourne
à sa petite table, prend quelques-uns de ces pauvres petits poissons, et les étend sur un
plat. Mais les poissons, qui ne se sentaient pas à l’aise hors de l’eau, remuaient et sautaient
tant qu’ils pouvaient. Pour les faire tenir tranquilles, Sophie leur verse du sel sur le dos,
sur la tête, sur la queue. En effet, ils restent immobiles : les pauvres petits étaient morts.
Quand son assiette fut pleine, elle en prit d’autres et se mit à les couper en tranches. Au
premier coup de couteau les malheureux poissons se tordaient en désespérés ; mais ils
devenaient bientôt immobiles, parce qu’ils mouraient. Après le second poisson, Sophie
s’aperçut qu’elle les tuait en les coupant en morceaux ; elle regarda avec inquiétude les
poissons salés ; ne les voyant pas remuer, elle les examina attentivement et vit qu’ils
étaient tous 25 morts. Sophie devint rouge comme une cerise.
« Que va dire maman ? se dit-elle. Que vais-je devenir, moi, pauvre malheureuse !
Comment faire pour cacher cela ? »
Elle réfléchit un moment. Son visage s’éclaircit ; elle avait trouvé un moyen excellent
pour que sa maman ne s’aperçût de rien.
Elle ramassa bien vite tous les poissons salés et coupés, les remit dans une petite assiette,
sortit doucement de la chambre, et les reporta dans leur cuvette.
Translation (ES)
IV
Los pececitos
Sofía se distraía con facilidad. A menudo hacía cosas malas sin darse cuenta.
Esto fue lo que le sucedió un día:
Su mamá tenía unos pececitos que ni eran más largos que un alfiler, ni más gordos que el
tubito de una pluma de paloma. Vivían en un cubito lleno de agua y con arena en el fondo
para poder esconderse. La señora de Réan les tenía mucho cariño; iba a llevarles pan cada
mañana. Sofía se divertía viendo cómo se apresuraban y se peleaban para conseguir unas
miguitas.
Un día, su papá le dio un lindo cuchillito de carey. Sofía, encantada con su cuchillo, lo
usaba para cortar su pan, sus manzanas, galletas, flores…
Una mañana cualquiera, Sofía estaba jugando con su cuchillito. Su niñera le había dado
pan, que Sofía cortó en trocitos; luego almendras, que ella cortó en láminas; luego lechuga,
y Sofía le pidió a la niñera aceite y vinagre para hacer una ensalada.
—No —le contestó la niñera. Puedo darle sal, pero nada de aceite ni de vinagre, pues
podría ensuciarse el vestido.
Sofía cogió la sal, se la echó a la salada. Le quedaba mucha sal.
—Ojalá tuviera otra cosa a la que echarle sal… —pensó. No quiero salar el pan, tendría
que ser carne… O tal vez pescado… ¡Ah, qué buena idea! ¡Voy a echarles sal a los
pececitos de mamá! Cortaré algunos en rodajas con mi cuchillo y les echaré sal a los
demás enteritos. ¡Qué divertido! ¡Haré un plato precioso!
Sofía no llegó a pensar en ningún momento que su mamá se iba a quedar sin los pececitos
que tanto le gustaban, ni que los pobrecitos sufrirían mucho al ser salados vivos o cortados
en rodajas. Sofía corrió hasta el salón donde estaban los pececitos, se acercó al cubito, los
cogió todos, los puso en un plato de su jueguecito, volvió a su mesita, escogió algunos de
los desgraciados pececitos y los colocó sobre una bandeja. Los pececitos, que no se
sentían cómodos fuera del agua, se revolvían y no dejaban de saltar. Para que se estuvieran
quietos, Sofía les echó sal sobre la espalda, la cabeza y la cola. Lo consiguió: no volvieron
a moverse nunca más. Los pobres estaban muertos. Después de haber llenado la bandeja,
siguió cogiendo más para cortarlos en rodajas. Con el primer golpe del cuchillo, los
desgraciados pececitos se retorcían con desesperación, pero no duraba mucho. Poco
después, ya no se movían: habían muerto. Después de ponerse con el segundo pescadito,
Sofía se dio cuenta de que, al cortarlos en trocitos, también los mataba. Miró a los
pescaditos salados con inquietud. Al ver que ya no se movían, los examinó con atención
y se dio cuenta de que estaban todos muertos. Sofía se puso roja como un tomate.
—¿Qué dirá mamá? —pensó—. ¿Qué será de mí, pobre desgraciada? ¿Cómo podré
ocultárselo?
Se paró a pensar y, de pronto, su rostro se iluminó. Tenía una solución increíble para que
su mamá no se diera cuenta de nada.
Cogió todos los pescaditos salados con prisa, los colocó en un platito, salió de su
habitación sin hacer ruido y los volvió a meter en el cubito de agua.
FR > ES - Extincta, Victor Dixen (sci-fi)
Original (FR)
CHŒUR
L'ESPÈCE HUMAINE S'ÉTEIGNIT UN JOUR D'ÉTÉ, dans un monde les saisons
n'avaient plus de sens.
Le cœur du dernier Homo sapiens sapiens cessa de battre, et l'espèce qui pendant des
millénaires avait régné en maîtresse absolue disparut comme elle était apparue.
Le monde qu'elle laissa derrière elle en partant n'avait rien de commun avec celui qu'elle
avait découvert en venant au jour. Des forêts profondes d'où étaient descendus les ancêtres
des humains, ne restaient que des touffes éparses au milieu d'un désert brûlant. Des
rivières et des lacs où ils s'étaient abreuvés, ne demeuraient que des lits creux et secs. En
érigeant des cités à l'échelle des géants qu'ils croyaient être, ils avaient levé des tempêtes
plus colossales encore, dont les vents avaient fini par les terrasser. Après avoir acculé
toutes les autres espèces vivantes aux confins du globe, ils avaient à leur tour été refoulés
aux marges d'une Terre transformée en étuve.
La planète qui avait été le berceau verdoyant de l'humanité, puis son triste dépotoir, devint
son tombeau ardent.
Le moment est venu d'écouter la fin des hommes.
Là où s'achève leur longue histoire, commence le dernier de leurs chants.
Un hymne guerrier, mais, aussi, une chanson douce.
Un gémissement de détresse, mais, derrière, un bruissement d'espoir.
Une oraison funèbre, mais, surtout, un cri d'amour.
« BÊCHEZ PLUS FORT, VOUS AUTRES La galère du roi Orcus approche ! »
Astréa releva la tête pour essuyer la sueur qui coulait dans ses yeux, sous la profonde
capuche de son linceul. L'horizon verdâtre l'éblouit : les champs d'algues s'étendaient à
perte de vue tout autour de la baie de Viridienne, exhalant une odeur douceâtre de
putréfaction dans la fournaise de la fin d'après-midi.
Les pleurants racontaient que dans l'ancien temps, avant le Grand Effondrement, le soleil
n'était pas rouge comme une vilaine blessure infectée, mais doré comme un citron du
castel. Ils racontaient que l'air, alors plus épais, filtrait son rayonnement. C'était difficile
à croire, comme tous les contes d'antan: à présent, la peau des Derniers Humains n'offrait
qu'une infime protection contre les rayons mortels, rendant le port du linceul
indispensable..
Mais si les pleurants prétendaient qu'il n'en avait pas toujours été ainsi, alors cela devait
être vrai - car les prêtres de Terra ne se trompaient jamais.
« Baisse les yeux, Astréa! Tu vas attirer sur nous la colère de Scorpar, ou pire, celle du
roi. Ce n'est pas le moment de te faire remarquer, à quelques jours de la sélection des
novices. »
La jeune fille replongea son regard dans les algues qui s'étendaient à ses pieds, de part et
d'autre de la passerelle sur laquelle elle était juchée. Son grand frère Palémon avait raison.
Elle ne devait pas compromettre ses chances de réaliser son rêve, le but de sa vie. À dix-
huit ans, elle avait atteint l'âge elle pouvait prétendre quitter sa condition de suante
pour rejoindre le pleuroir, temple de Terra, en tant que novice - à condition d'être choisie
parmi des centaines de postulants. Même si elle brûlait d'envie de voir à quoi ressemblait
la galère du roi, et surtout, à quoi ressemblaient le roi lui-même et ses deux fils cadets,
elle devait résister à la tentation.
Translation (ES)
CORO
La especie humana se extinguió un día de verano, en un mundo cuyas estaciones ya no
tenían sentido.
El corazón del último Homo sapiens sapiens dejó de latir y la especie que había reinado
en dueña absoluta durante milenios desapareció tan rápido como había llegado.
El mundo que dejó atrás no tenía nada que ver con el que había descubierto al nacer. Los
bosques profundos de donde habían bajado los ancestros de los humanos ya solo eran
matorrales dispersos en medio de un desierto abrasador. De los ríos y lagos donde un día
bebieron solo quedaban cauces vacíos y resecos. Al creerse gigantes y levantar ciudades
a su medida, habían provocado tempestades más colosales aún, cuyas ráfagas terminaron
por abatirlos. Tras haber acorralado a todos los demás seres vivos hasta los confines del
globo, les había tocado ser desterrados al margen de una Tierra transformada en estufa.
El planeta que había sido tanto la cuna floreciente de la humanidad como su triste
vertedero se convirtió en su tumba ardiente.
Ha llegado el momento de escuchar el fin de los hombres.
Donde acaba su larga historia, comienza su último canto.
Un himno guerrero, pero, a su vez, una dulce canción.
Un quejido de impotencia, pero, en el fondo, un murmullo de esperanza.
Una oración fúnebre, pero, sobre todo, un grito de amor.
—¡Cavad con más ganas, muchachos! ¡La galera de Orcus se acerca!
Astrea levantó la cabeza para quitarse el sudor de los ojos, bajo la profunda
capucha de su sudario. El horizonte verdoso la deslumbró. Los campos de algas se
extendían sin fin alrededor de la bahía de Viridiana, soltando un suave olor a putrefacción
en el bochorno de última hora de la tarde.
Los lloratores contaban que, antiguamente, antes del Gran Colapso, el sol no era
rojo como una fea herida infectada, sino dorado como un limón del castel. Contaban que
el aire, entonces más espeso, filtraba sus rayos. Al igual que todos los demás cuentos de
antaño, era difícil de creer. Actualmente, la piel de los Últimos Humanos no ofrecía más
que una ínfima protección contra los rayos mortíferos, lo que volvía indispensable el uso
del sudario. Pero si los lloratores aseguraban que la vida no siempre había sido así,
entonces debía ser verdad, porque los sacerdotes de Terra nunca se equivocaban.
—¡Astrea, no mires! Vas a ganarte la ira de Scorpar, o peor aún, la del rey. No es momento
para llamar la atención, solo quedan unos días antes de la selección de los novicios.
La joven volvió a fijar la mirada en las algas que rodeaban sus pies, a ambos lados
de la pasarela en la que estaba subida. Palemón, su hermano mayor, tenía razón. No podía
perder la oportunidad de cumplir su sueño, el objetivo de su vida. Con dieciocho años, ya
tenía edad para dejar de ser sudadora y convertirse en novicia del lloratorio, el templo de
Terra, pero para eso tenía que ser seleccionada entre los cientos de candidatos… Aunque
se moría de ganas de ver cómo era la galera del rey y, sobre todo, cómo eran el rey y sus
dos hijos menores, no podía caer en la tentación.
FR > ES - Cogito, Victor Dixen (sci-fi)
Original (FR)
Translation (ES)
Roxane Le Gall
De: Prácticas Ciencia Infusa <prácticas-ciencia-infusa@noosunth.com>
Enviado: Jueves 2 de febrero, 10h09
Asunto: Preselección beca para prácticas Ciencia Infusa de primavera
Adjuntos: Dossier de candidatura.doc
Estimada señorita Le Gall:
Me dirijo a usted hoy para anunciarle que ha sido preseleccionada para beneficiar de una
beca ofrecida por la empresa Noosynth, con el fin de participar en las prácticas «Ciencia
Infusa» de primavera (del 14 al 22 de abril inclusive), en aguas internacionales del
Atlántico.
Esta estancia de preparación intensiva a la EBAU (certificado de acceso a las
corporaciones) se apoya en la tecnología revolucionaria de la programación neuronal.
Con un valor de un millón de euros en el mercado, ofrece una garantía de éxito del 100 %.
Su perfil destaca entre miles de alumnos con grandes dificultades escolares, basándonos
en los resultados de la evaluación continua, de acceso libre para las corporaciones en los
servidores del Ministerio de Educación.
Para confirmar su candidatura y tratar de conseguir esta beca, complete el documento en
adjunto y mándemelo antes del 15 de febrero.
Un cordial saludo estudioso,
NOOSYNTH
Édouard Delauney
Director de reclutamiento, prácticas Ciencia Infusa
Noosynth France
Quai de Grenelle
75008 Paris
0.1
VIERNES 17 DE MARZO, 16:28
¿En qué momento empezará a usar su cerebro Roxane? Sus profesores llevan años
esperando para nada. Por no hablar de sus problemas de comportamiento.
Édouard Delauney levanta la mirada del cuaderno de correspondencia que acaba
de leer en voz alta para ofrecerme una gran sonrisa.
Qué raro se me hace.
De costumbre, ante mis gloriosos logros académicos, los adultos suelen ponerme
mala cara. Los profes niegan con la cabeza con un aire resignado, la coordinadora
instituto-corporaciones hace una revisión exhaustiva de sus fichas como si tuviera prisa
por que me largue de su oficina. El único que me mira a los ojos es mi padre, con una
mirada tan pesada como las maletas que lo abruman.
Pensar en esta imagen tan terrible me da escalofríos: mi reflejo en los ojos de mi
progenitor, apagados por el cansancio y el alcohol. Un retrato tan pequeño, tan estrecho
que parece que me ahogo.
—La vida es dura, ¿qué te crees? ¡Si no sacas el BAC, te jodes la vida! ¿De verdad eres
una blandengue sin voluntad alguna?
Siempre tiene que comerme la cabeza y hacerse el duro. Pero, en realidad, no lo
es. Es débil. Si no, no habría caído en el alcohol cuando lo echaron de su trabajo de
contable para terminar como agente auxiliar, títere de una inteligencia artificial. No habría
dejado que su mujer se matara a trabajar mientras se le pasaba la borrachera, ni habría
empezado a salir con la cabrona de Jennifer después de que muriera mamá.
Me retuerzo sobre mi silla para echar esos recuerdos amargos de mi mente. En mi
fondo, por mucho que le reproche a mi padre, que tiene razón. que en nuestra
sociedad no queda trabajo para todos, así que el examen de acceso a las corporaciones es
el pasaporte obligatorio para el futuro. Desde que eliminaron las universidades, todo se
decide al final del instituto.
FR > ES - Le bal du prince, Jupiter Phaeton (fantasy)
Original (FR)
Le bal
Clara va probablement tomber en dansant, avec le poids de sa robe. J’espère
qu’elle trébuchera avec ses talons et se cassera la cheville. Non mais elle porte quoi ? Son
poids en froufrou ?
Comme tous les ans, les cancans ne cessent de résonner dans l’immense salle de
bal du palais. J’écoute d’une oreille, tout en restant discret dans l’ombre du rideau. Si
elles m’aperçoivent, elles s’étrangleront avec le jus contenu dans leur verre, qu’elles ont
sûrement aromatisé avec de l’alcool, malgré l’interdiction de consommer en vigueur à
leur âge.
— Non mais, se pointer en rose bonbon comme ça ! On a compris qu’elle voulait
être le centre de l’attention.
— C’est sa mère qui a choisi la couleur, de ce que j’ai entendu.
— Et quoi ? Elle n’est pas capable de s’opposer à sa mère ? Personne n’a indiqué
que ça ferait… moche ?
— Le rose n’est pas la pire des couleurs.
— Non, mais le rose surmonté de froufrous, enrichi de dentelles, et de morceaux
de soie qui volètent autour d’elle. C’est trop ! C’est trop de rose, c’est trop chargé, et
regarde la pauvre, on dirait qu’elle est en train d’étouffer tellement elle a chaud.
Je jette un regard en direction de la dénommée Clara, que je n’ai jamais rencontrée
jusque-là, mais qui est effectivement fort repérable au milieu de la foule. Ce n’est pas tout
à fait un rose bonbon, plutôt un rose flash, qui détonne au milieu des robes de couleur
plus pâles. L’été, les jeunes filles choisissent des tons pastel, mais j’ai bien l’impression
que la mère de Clara a raté le mémo à ce sujet. Je suis désolé pour elle, et j’aimerais
presque l’attraper par la main, pour l’emmener loin d’ici. Au moins, je la tirerais de ce
guet-apens et j’en profiterais pour m’échapper.
Je retiens un soupir, puis je recule de quelques pas pour rejoindre le couloir
derrière moi. Les deux filles qui cancanaient ne m’ont pas vu, personne ne m’a encore
aperçu. Peut-être que je pourrais utiliser une des techniques de Caelan et m’extirper de là
avec une excuse inventée de toutes pièces ? La sécurité nationale, une urgence à
Améthyste, toutes les raisons sont bonnes pour échapper au bal qui célèbre la seizième
année de la plupart de ces jeunes femmes. Les hommes sont moins nombreux, même si
la cérémonie les concerne aussi. Il faut dire qu’il n’y a pas de princesses dont ils
pourraient ravir la main. J’imagine que si ma mère avait deux filles, les garçons se seraient
précipités pour accepter l’invitation.
Tous les ans, la même cérémonie a lieu, l’une au début de l’été, et une autre à la
fin, juste avant la rentrée en études supérieures. La première célèbre l’obtention du
diplôme du cursus général et la possibilité de se spécialiser. La deuxième est réservée à
ceux qui ont réussi l’examen d’entrée à Améthyste. Bien sûr, uniquement les gens d’En-
Haut sont invités. Je suppose que même si ma mère proposait aux gens d’En-Bas de venir,
ils n’auraient pas les moyens de se vêtir de manière à éblouir la salle, comme toutes ces
demoiselles en rêvent.
Je recule et me cogne contre quelqu’un. Je m’apprête à me confondre en excuses,
mais en me retournant, je découvre Caelan. Un immense sourire illumine le visage de
mon petit frère.
— Pris en flagrant délit de fuite, lance-t-il.
— Je plaide coupable.
Translation (ES)
El baile
—Es probable que Clara se caiga bailando, con lo que pesa su vestido. Espero que
se tropiece con esos tacones que lleva y que se rompa el tobillo. ¿Pero qué lleva puesto,
el equivalente de su peso en volantes?
Cada año, se oye el chismorreo en la gigantesca sala de baile del palacio. Escucho
por encima, escondido en la sombra de la cortina. Si me ven, se atragantarán con el zumo,
al que seguramente le hayan añadido algo a pesar de la prohibición de beber alcohol con
su edad.
—Pero bueno, ¡presentarse así, vestida entera de rosa chicle! Se nota que quería
ser el centro de atención.
—He oído que fue su madre la que escogió el color.
—¿Y? ¿No puede decirle que no a su madre? ¿Nadie le dijo que quedaría… feo?
—El rosa no es el peor color del mundo.
—No, pero el rosa más los volantes, adornado con encajes, con trozos de seda que
revolotean a su alrededor… ¡Es demasiado! Demasiado rosa, demasiado recargado, y
mira a la pobre, parece que se está asfixiando del calor que tiene.
Miro en dirección a la tal Clara, que no conozco de nada, pero que, efectivamente,
destaca mucho entre la multitud. No es exactamente rosa chicle, sino más bien rosa neón,
un tono chillón en comparación con los demás vestidos con colores más pálidos. En
verano, las jóvenes eligen colores pastel, pero me da la sensación de que a la madre de
Clara se le pasó por alto ese detalle. Lo siento por ella, casi me dan ganas de cogerla de
la mano y llevarla lejos de aquí. Así, al menos podría sacarla de esta emboscada y
aprovechar para escaparme yo.
Contengo un suspiro y retrocedo unos pasos para llegar al pasillo que tenía detrás.
Las dos jóvenes que cotilleaban no me han visto; nadie me ha visto todavía. ¿Debería
recurrir a una de las técnicas de Caelan y escabullirme con alguna excusa inventada sobre
la marcha? La seguridad nacional, una urgencia en Ametista, cualquier excusa es buena
para escapar de este baile que celebra el decimosexto cumpleaños de la mayoría de las
jóvenes aquí presentes. Aunque la ceremonia también es para ellos, hay menos chicos que
chicas. Seporque no hay princesas cuya mano puedan arrebatar. Imagino que, si mi
madre hubiera tenido dos hijas, los chicos se hubieran apresurado en aceptar la invitación.
Todos los años tienen lugar las mismas ceremonias; una a principios de verano y
otra a finales, justo antes de la vuelta a clases. La primera celebra la obtención del diploma
de educación general y la posibilidad de especializarse. La segunda está reservada para
los que consiguieron entrar en Ametista. Obviamente, solo están invitadas las personas
de Arriba. Imagino que, aunque mi madre les mandara una invitación a los de Abajo, no
tendrían los medios de vestirse para impresionar a la sala, lo cual es el sueño de todas las
jóvenes.
Retrocedo y choco con alguien. Estoy a punto de disculparme, pero al darme la
vuelta, veo que es Caelan. Una enorme sonrisa ilumina el rostro de mi hermano pequeño.
—Querías escaparte, ¿no? Pues te he pillado entero —me dice.
—Me declaro culpable.
FR > ES - Moustachou, Jupiter Phaeton (fantasy)
Original (FR)
Moustachou
Parce que le valet est le plus joli ! C’est pour ça qu’il bat le roi ! s’exclame
Tully.
Elle m’assure depuis deux minutes qu’elle a remporté la bataille de cartes à
laquelle nous jouons.
— Le roi est plus fort, Tully, j’en suis certaine.
Il est moche, il a les cheveux gris, et de l’embonpoint. Regarde mon valet à
côté !
Nous observons toutes deux les cartes abîmées, rayées et écornées, en plaçant le
valet côte à côte avec le roi.
— Mais la règle c’est l’as le plus fort, ensuite le roi, puis la reine, puis le valet.
— Non, le valet est le plus vaillant, c’est presque indiqué dans son nom que c’est
le plus fort !
— Pourquoi il n’est pas roi s’il est le plus fort ? Il devrait diriger tout le monde.
Ce n’est pas la même force, rétorque Tully. Il est beau, il est doté d’une force
physique extraordinaire, et il pourrait dézinguer ton roi dans un combat à l’épée en deux
secondes. Le valet l’emporte sur le roi, c’est comme ça.
Je lève les yeux au ciel, ce qui fait rire ma meilleure amie. C’est elle qui m’a appris
à faire ça quand je suis exaspérée. Je me suis entraînée des heures avec elle, jusqu’à ce
qu’elle soit satisfaite du résultat.
— Très bien, le valet l’emporte sur le roi, soupirai-je.
— Mon valet, précise-t-elle.
— Comment ça ton valet ?
— Si tu as un valet, il ne gagne pas. Le mien est le plus beau.
Du haut de mes huit ans, je suis tout à fait capable de reconnaître sa mauvaise foi.
Mais je sais aussi sentir quand Tully est d’humeur têtue et ne lâchera pas son idée, alors
je pousse mes cartes sur le côté :
— Un autre jeu ?
Elle hausse les épaules, et me lâche :
— J’aimais bien celui-là.
Parce que tu triches constamment, et tu tentes de me faire croire que tu
remportes tous les coups.
Avoue que mon valet est mignon.
Mignon ne fait pas de lui la carte la plus forte.
Ah ! Il est mignon, j’avais raison !
Elle rit, et le son est si communicatif que je me mets à rire aussi, alors que je lui
en veux et que j’ai envie de lui prouver qu’elle a tort. Mais je ne sais pas résister à Tully.
Je tourne la tête vers la fenêtre de la cuisine. Dehors, le froid s’est installé et la
neige tombe sans s’arrêter. Je frissonne d’avance pour le voyage de retour. Je vais
m’emmitoufler dans une couverture avec maman et nous courrons jusqu’à la maison, où
nous retirerons nos chaussures, puis nos chaussettes et ferons sécher nos pieds près du feu
de la cheminée.
Soudain, une boule de poils apparaît à la vitre et je fronce les sourcils, ce que Tully
ne manque pas de remarquer.
— Qu’est-ce que… oh !
Elle suit la direction de mon regard et aperçoit le chat coincé sur le rebord de la
fenêtre. Aussitôt, elle se précipite pour ouvrir.
— Ne le brusque pas ! m'exclamai-je.
Elle doit monter sur le plan de travail en s’aidant du tabouret, car elle n’est pas
assez grande pour attraper la poignée de la fenêtre qui se trouve au-dessus de l’évier. À
genoux, elle ouvre la fenêtre et des miaulements adorables nous répondent.
Translation (ES)
Mustachú
—¡Porque el que sale en mi carta de la sota es más guapo! ¡Por eso le gana al rey!
—exclama Tully.
Lleva dos minutos tratando de convencerme de que ha ganado la batalla de cartas.
—El rey es más fuerte, Tully. Estoy segura.
—Es feo, tiene el pelo gris y sobrepeso. ¡Mira mi sota!
Las dos miramos las cartas viejas, rayadas y desgastadas, posicionando al rey al
lado de la sota.
—Pero las normas son: el as es el más fuerte, luego va el rey, luego la reina, y ya
después la sota.
—No, ¡la sota es un infante; es el más valiente! Casi lo indica el propio nombre.
—Si es el más valiente y fuerte, ¿por qué no es rey? Debería dirigir a todo el
mundo.
—No es la misma fuerza —responde Tully—. Es hermoso, tiene una fuerza física
extraordinaria y podría cargarse a tu rey en dos segundos en una lucha de espadas. La sota
gana al rey, punto pelota.
Pongo los ojos en blanco y mi mejor amiga se ríe. Ella es la que me enseñó a hacer
eso cuando estoy harta de algo. Practiqué con ella durante horas, hasta que por fin estuvo
satisfecha con el resultado.
—Vale, la sota gana al rey —resoplo.
—Mi sota —añade ella.
—¿Cómo que tu sota?
—Si tú tienes una sota, no ganará. El que sale en mi carta de la sota es mucho más
guapo.
Aunque solo tenga ocho años, no es difícil ver que actúa de mala fe. Pero también
noto cuando Tully está siendo cabezota y no cambiará de idea, así que dejo las cartas a
un lado.
—¿Te apetece jugar a otra cosa?
Se encoge de hombros y me suelta:
—Me gusta este.
—Porque siempre haces trampa e intentas convencerme de que ganas todas las
partidas.
—Admite que el de mi sota es muy mono.
—Que sea mono no significa que su carta sea la más fuerte.
—¿Ves? ¡Es mono, lo sabía!
Se ríe, y su risa es tan comunicativa que no puedo evitar reírme cuando en realidad
estoy molesta con ella y quiero demostrarle que está equivocada. Pero es que no puedo
resistirme a Tully.
Dirijo la mirada hacia la ventana de la cocina. Afuera, el frío ya ha llegado; la
nieve cae sin parar. Me dan escalofríos solo con pensar en el viaje de vuelta. Mamá y yo
nos acurrucaremos en una manta y correremos hasta casa, donde nos quitaremos los
zapatos, los calcetines y dejaremos que se nos sequen los pies con el calor de la chimenea.
De repente, una bola de pelos aparece en la ventana y frunzo el ceño. Tully ve mi
reacción y exclama:
—Pero qué… ¡Ah!
Sigue la dirección de mi mirada y ve al gato atascado en la ventana. Enseguida, se
apresura a abrirle.
—¡No lo asustes! —grito.
Tiene que subirse al mostrador ayudándose con el taburete, porque no es lo
suficientemente alta para alcanzar la manija de la ventana que está sobre el fregadero. De
rodillas, abre la ventana y nos responden unos maullidos adorables.
ES > FR - Arán, Anansa Labous Rouard (fantasy)
Original (ES)
A Saya, la que lo cambió todo.
Querido diario:
Era un martes. El 12 de mayo de
632 después del nacimiento de Neril. Esta es la
fecha que quedará grabada en mi memoria para siempre. Desde lo alto del campanario,
oigo los rumores de la multitud. Hace unos minutos chillaban el asco que le tenían a Saya,
pero ya no se oye nada aparte del murmullo de curiosidad. «¿Qué pasará ahora?», los
imagino preguntando. Una curiosidad nacida de la pura maldad. He de admitir que, en mi
interior, me atreví a tener un rayo de esperanza. Soñé con que quizá nadie vendría. Quizá
nadie oiría el discurso del culpable de su muerte, quizá se sentiría humillado e incluso se
arrepentiría de sus actos. Pero ¿cómo lo iba a hacer? Lo veo subirse al escenario cual
actor dispuesto a mostrar su espectáculo. Sus pasos resuenan en mi cráneo, un sonido que
probablemente no dejará de atormentar mis largas noches de insomnio. Rune. Lo
reconocería aún sin verle la cara. Y el público, en vez de callarse, aplaude. Los oigo ladrar
y siento cómo las lágrimas se quedan atrapadas en mi garganta. El odio. Es la primera vez
en mi vida que siento tanta rabia. Noto cómo la sangre me quema las venas. Ojalá
estuvieran Alan, Xaker y Nevi. Me llevo la mano al cuello, como un acto reflejo. Ahí está.
Sentir el collar de plata entre mis dedos me trae una chispa de consuelo. Recuerdo su
rostro sonriente al regalármelo, y sus palabras tan seguras: «Así, siempre estaré contigo».
Menuda chorrada. «¿Y ahora? ¿Dónde estás ahora, Saya?».
Aún recuerdo el día que te conocí. No tenía ni idea de lo que hacías, ni de lo que
tu presencia en mi vida causaría. A siempre me habían admirado. Era el «niño
prodigio», el que todo lo sabía y a quien todo se le daba bien. A los siete años, gané el
campeonato de estrategia de la capital. El campeonato empezaba a las 13.00 y a las 13.15
ya me habían nombrado ganador. El final del campeonato de Bisam siempre se celebraba,
y mi nombre ya era conocido por todos hasta la frontera de Dersa. Ni siquiera había
estudiado. Mi padre, don Hosán, me había apuntado al campeonato por probar, sin tener
esperanza alguna. Cuando murió mi madre, empezó a obsesionarse con el
reconocimiento, hasta el punto de usar a su hijo para su propia gloria. A solo me
interesaba pelear, cosa que le generaba tal repulsión que cada vez que me veía volver con
algún moratón en la cara me pegaba una paliza. «A ver si tanto te gusta», me decía.
Siempre he sido cabezota, y sentir el dolor físico solo me animaba a olvidar mis penas
morales. Me apasionaban las técnicas de combate y, ¿para qué negarlo? Se me daban
extraordinariamente bien. Mi padre terminó por aceptarlo por una sencilla razón: el
gobierno aceptó mi candidatura para formar parte de la élite del rey. De
repente, ya no era
tan mala cosa que me gustara pelear… Mi mente elaboraba planes para conquistar otros
territorios o para terminar con los opositores al rey. Gracias a mí, el reino creció.
Translation (FR)
À Saya, celle qui a tout changé.
Cher journal,
C’était un mardi. Le 12 mai 632 après la naissance de Néril. Cette date resterait à
jamais gravée dans ma mémoire. Du haut du clocher, j'entendais la foule murmurer.
Quelques minutes plus tôt, ils criaient que Saya les dégoûtait, mais on n’entendait
désormais plus que des chuchotements curieux. « Et maintenant, que se passera-t-il ? »,
je les imaginais se demander. Une curiosité e de la méchanceté pure. Je dois bien
admettre que, dans mon for intérieur, j’avais eu une once d’espoir. J’avais rêvé que, peut-
être, personne ne viendrait. Peut-être que personne n’entendrait le discours du coupable
de sa mort, peut-être qu’il se sentait humilié, ou qu’il regrettait les actes qu’il avait
commis. Comment avais-je pu y croire, ne serait-ce qu’une seconde ? Je l’aperçus soudain,
montant sur l’estrade tel un acteur prêt à montrer son spectacle. Ses pas résonnent encore
dans mon crâne, un son qui ne cessera sûrement jamais de hanter mes longues nuits
d’insomnie. Rune. Je l’aurais reconnu les yeux fermés. Et le public, au lieu de se taire, se
mit à applaudir. Je les entendais aboyer comme des chiens, et je sentis les larmes monter,
coincées dans ma gorge. La haine. C’était la première fois de ma vie que je ressentais
autant de rage. Le sang me brûlait les veines. Si seulement Alan, Xaker et Névi avaient
été à mes côtés. J’amène la main à mon cou, comme un réflexe. Il est là. Sentir la chaîne
en argent contre mes doigts m’apporte une étincelle de réconfort. Je me souviens de son
visage souriant quand elle me l’a offert, et ses mots si doux, mais si fermes : « Comme
ça, je serai toujours avec toi. » Quelles conneries. « Et maintenant ? Tu es où maintenant,
Saya ? ».
Je me souviens encore du jour je t’ai rencontrée. Je n’avais aucune idée de ce
que tu faisais, ni de l’impact que ta présence aurait sur ma vie. Moi, on m’avait toujours
admiré. J’étais « l’enfant prodige », celui qui savait tout et qui était doué pour tout. À sept
ans, j’ai gagné le championnat de stratégie de la capitale. Le championnat commençait à
13 h, et à 13 h 15 on me nommait déjà vainqueur. La fin du championnat de Bisam est
toujours célébrée, et mon prénom était déjà connu de tous jusqu’à la frontière de Dersa.
Je n’avais même pas étudié. Mon père, monsieur Hosan, m’avait inscrit au championnat
pour essayer, sans vraiment avoir d’espoir. Quand ma mère est morte, il a commencé à
être obsédé par la reconnaissance, jusqu’à tel point qu’il utilisait son fils pour sa propre
gloire. Moi, la seule chose qui m’intéressait, c’était de me battre. Cela le rendait malade,
alors à chaque fois qu’il me voyait rentrer avec un nouveau bleu au visage, il me battait.
« On va voir si ça te plaît tant que ça », me disait-il. J’ai toujours été têtu, et ressentir la
douleur physique m’aidait à oublier la douleur morale. J’étais passionné par les
techniques de combat et il fallait avouer que j’étais aussi extraordinairement doué dans
ce domaine. Mon père finit par céder pour la simple et bonne raison que le gouvernement
avait accepté ma candidature pour former partie de l’élite du roi. D’un coup, le fait que
j’aime me battre n’était plus une si mauvaise chose… Mon esprit élaborait des plans pour
conquérir d’autres territoires ou pour vaincre les opposants au roi. Grâce à moi, le
royaume grandit.
EN > ES – Art of War, Sun Tzu (proofreading) – Test for Langscape
Original (EN)
The Art of War in English
By Sun Tzu
Translated by Lionel Giles
I. Laying Plans
1. Sun Tzu said: The art of war is of vital importance to the State.
2. It is a matter of life and death, a road either to safety or to ruin. Hence it is a subject
of inquiry which can on no account be neglected.
3. The art of war, then, is governed by five constant factors, to be taken into account in
one's deliberations, when seeking to determine the conditions obtaining in the field.
4. These are: (1) The Moral Law; (2) Heaven; (3) Earth; (4) The Commander; (5)
Method and discipline.
5,6. The Moral Law causes the people to be in complete accord with their ruler, so that
they will follow him regardless of their lives, undismayed by any danger.
7. Heaven signifies night and day, cold and heat, times and seasons.
8. Earth comprises distances, great and small; danger and security; open ground and
narrow passes; the chances of life and death.
9. The Commander stands for the virtues of wisdom, sincerely, benevolence, courage
and strictness.
10. By method and discipline are to be understood the marshaling of the army in its
proper subdivisions, the graduations of rank among the officers, the maintenance of
roads by which supplies may reach the army, and the control of military expenditure.
11. These five heads should be familiar to every general: he who knows them will be
victorious; he who knows them not will fail.
12. Therefore, in your deliberations, when seeking to determine the military conditions,
let them be made the basis of a comparison, in this wise:--
13. (1) Which of the two sovereigns is imbued with the Moral law? (2) Which of the
two generals has most ability? (3) With whom lie the advantages derived from Heaven
and Earth? (4) On which side is discipline most rigorously enforced? (5) Which army is
stronger? (6) On which side are officers and men more highly trained? (7) In which
army is there the greater constancy both in reward and punishment?
14. By means of these seven considerations I can forecast victory or defeat.
15. The general that hearkens to my counsel and acts upon it, will conquer: let such a
one be retained in command! The general that hearkens not to my counsel nor acts upon
it, will suffer defeat:--let such a one be dismissed!
16. While heading the profit of my counsel, avail yourself also of any helpful
circumstances over and beyond the ordinary rules.
17. According as circumstances are favorable, one should modify one's plans.
18. All warfare is based on deception.
19. Hence, when able to attack, we must seem unable; when using our forces, we must
seem inactive; when we are near, we must make the enemy believe we are far away;
when far away, we must make him believe we are near.
20. Hold out baits to entice the enemy. Feign disorder, and crush him.
21. If he is secure at all points, be prepared for him. If he is in superior strength, evade
him.
22. If your opponent is of choleric temper, seek to irritate him. Pretend to be weak, that
he may grow arrogant.
23. If he is taking his ease, give him no rest. If his forces are united, separate them.
24. Attack him where he is unprepared, appear where you are not expected.
25. These military devices, leading to victory, must not be divulged beforehand.
26. Now the general who wins a battle makes many calculations in his temple ere the
battle is fought. The general who loses a battle makes but few calculations beforehand.
Thus do many calculations lead to victory, and few calculations to defeat: how much
more no calculation at all! It is by attention to this point that I can foresee who is
likely to win or lose.
Translation proofreading (ES)
El arte de la guerra en español
Por Sun Tzu
Traducción de Lionel Giles
I. Sobre la estrategia
1. Sun Tzu dijo: El arte de la guerra es de vital importancia para el Estado.
2. Es una cuestión de vida o muerte, un camino hacia la seguridad o hacia la ruina. Por
lo tanto, no se debe descuidar bajo ningún concepto.
3. El arte de la guerra, pues, se rige por cinco factores constantes, que deben tenerse en
cuenta en las deliberaciones, cuando se trata de determinar las condiciones que se dan
en el campo de batalla.
4. Estos son:
— la ley moral,
— el Cielo,
— la Tierra,
— el comandante,
— el método y la disciplina.
5, 6. La ley moral hace que el pueblo esté en total harmonía con su gobernante, de modo
que lo seguirán sin temer por su vida ni dudar ante el peligro.
Comentado [A1]: We already know the subject we are
talking about: the art of war. Spanish is known for being a
simpler language, so I think this might sound more natural
to a Spanish reader.
Comentado [A2]: In this version, they use an impersonal
way to express the sentences, which is generally
considered more correct in Spanish. It is, in general,
better to not address oneself directly to the reader, which
is dierent from English. However, this text is written as if
a master was advising his student, in a kind of secretive
way, so depending on the sentences, we might use the
more personal “tuteo”, which is talking with the second
person of singular.
Comentado [A3]: About Spanish orthotypography, we
follow the rules of the Real Academia Española
dictionnary: https://www.rae.es/libro-estilo-
justicia/signos-de-puntuaci%C3%B3n/la-
raya/principales-usos-de-la-raya/usos-de-la-raya-como-
signo-simple/en-enumeraciones-en-forma-de-lista
If we want to keep the structure of a list, this way would be
a correct way in Spanish. If not, we could simply write it
as:
“la ley moral, el Cielo, la Tierra, el comandante, el método
y la disciplina.
7. El Cielo se refiere a la noche y el día, al frío y al calor, al tiempo y a las estaciones.
8. La Tierra comprende las distancias, grandes y pequeñas; el peligro y la seguridad; el
terreno abierto y los caminos estrechos; las posibilidades de vida y muerte.
9. El comandante representa las virtudes de la sabiduría, la sinceridad, la benevolencia,
el valor y la disciplina.
10. Por método y disciplina debe entenderse la organización del ejército en sus
apropiadas subdivisiones, las graduaciones de rango entre los oficiales, el
mantenimiento de las rutas de suministro del ejército y el control de los gastos militares.
11. Estos cinco factores deben ser conocidos por cada general: aquel que los conozca,
será victorioso; aquel que los desconozca, fracasará.
12. Por lo tanto, en las deliberaciones, cuando se trate de determinar las condiciones
militares, estas deben servir como base, de la siguiente manera:
13. 1. ¿Cuál de los dos soberanos está imbuido de la ley moral?
2. ¿Cuál de los dos generales tiene más habilidad?
3. ¿Quién posee las ventajas que provienen del Cielo y de la Tierra?
4. ¿En qué bando se impone la disciplina con mayor rigor?
5. ¿Qué ejército es más fuerte? (6)
6. ¿Qué lado cuenta con los oficiales y tropas mejor entrenados?
7. ¿En qué ejército hay mayor constancia tanto en la recompensa como en el
castigo?
14. Mediante estos siete factores se puede predecir la victoria y la derrota.
15. El general que escuche mis consejos y los ponga en práctica, vencerá: ¡que
tal general permanezca al mando! Aquel que no escuche mi consejo ni actúe de
acuerdo con él, sufrirá una derrota: ¡que lo destituyan!
Comentado [A4]: We could say “se compone de”. It is,
as many other corrections, a matter of personal
preference.
Comentado [A5]: The words chosen for the translation
are correct, but I feel like it could be a good idea to change
the adjective location since it is seen as more “literary” or
“poetic” in Spanish, so it seems like a good option in this
context.
Comentado [A6]: Following the previous logic, we
should choose an impersonal tone for this kind of writings
in Spanish. It feels less intrusive and more serious.
However, it might be interesting to use the “tuteo” in some
specic cases.
Comentado [A7]: From my point of view, with the
previous translation, it was quite hard to grasp the
meaning and not natural at all in Spanish.
Comentado [A8]: It sounds more natural to simplify a
little bit sometimes, especially in Spanish (the language
itself tends to be more simple than other languages).
Comentado [A9]: I think “mediante” is a much more
natural connector in Spanish, the other option is more of
a calque from English.
Comentado [A10]: I prefer to use the word “predecir” as
it sounds softer and more literary.
Comentado [A11]: Repeated number, which was most
likely to be a typo.
Comentado [A12]: Other option: “dominará”. The rst
option is not incorrect, it is just that I feel that the intented
message in the original was not that the general will win
one battle, but more likely will he win over any army; he
will be the strongest.
16. A la vez que se aprovecha el beneficio de mi consejo, conviene también
sacar partido de cualquier circunstancia provechosa más allá de las reglas
ordinarias.
17. Según si las circunstancias son favorables o no, uno debe modificar sus
planes.
18. Toda guerra se basa en el engaño.
19. Por lo tanto, cuando podamos atacar, debemos parecer incapaces de ello;
cuando estemos utilizando nuestras fuerzas, debemos parecer inactivos; cuando
estemos cerca, debemos hacerle creer al enemigo que estamos lejos; cuando
estemos lejos, debemos hacerle creer que estamos cerca.
20. Coloca señuelos para atraer al enemigo. Finge desorden y aplástalo.
21. Si está seguro en todas partes, prepárate contra él. Si su fuerza es superior,
evítalo.
22. Si tu oponente tiene un temperamento colérico, trata de irritarlo. Finge
debilidad, para que se vuelva arrogante.
23. Si se siente tranquilo, no le des tregua. Si sus fuerzas están unidas, siembra
la discordia.
24. Ataca al enemigo donde no esté preparado y aparece donde no te espere.
25. Estas claves militares, que llevan a la victoria, no deben ser divulgadas de
antemano.
26. Ahora bien, el general victorioso realiza numerosos cálculos en su templo
antes de entrar en batalla. El general que pierde una batalla hace pocos cálculos
de antemano. Así, los cálculos cuidadosos conducen a la victoria; los escasos
cálculos, a la derrota: ¡cuánto más la ausencia total de ellos! Prestar atención a
este punto es lo que me permite prever quién es probable que gane o pierda.
Comentado [A13]: Every decision that I took regarding
this translation has the purpose of giving the Spanish
reader a natural and uid experience. It is all a matter of
grammar and natural way to express and convey the
original ideas, as well as respecting the tone of the
original writing.
EN > ES – Crime and Punishment, Fiodor Dostoïevski (proofreading) – Test for Langscape
Original (EN)
Crime and Punishment
(English)
On an exceptionally hot evening early in July a young man came out of the garret in which
he lodged in S. Place and walked slowly, as though in hesitation, towards K. bridge.
He had successfully avoided meeting his landlady on the staircase. His garret was under
the roof of a high, five-storied house and was more like a cupboard than a room. The
landlady who provided him with garret, dinners, and attendance, lived on the floor below,
and every time he went out he was obliged to pass her kitchen, the door of which
invariably stood open. And each time he passed, the young man had a sick, frightened
feeling, which made him scowl and feel ashamed. He was hopelessly in debt to his
landlady, and was afraid of meeting her.
This was not because he was cowardly and abject, quite the contrary; but for some time
past he had been in an overstrained irritable condition, verging on hypochondria. He had
become so completely absorbed in himself, and isolated from his fellows that he dreaded
meeting, not only his landlady, but anyone at all. He was crushed by poverty, but the
anxieties of his position had of late ceased to weigh upon him. He had given up attending
to matters of practical importance; he had lost all desire to do so. Nothing that any
landlady could do had a real terror for him. But to be stopped on the stairs, to be forced
to listen to her trivial, irrelevant gossip, to pestering demands for payment, threats and
complaints, and to rack his brains for excuses, to prevaricate, to lie—no, rather than that,
he would creep down the stairs like a cat and slip out unseen.
This evening, however, on coming out into the street, he became acutely aware of his
fears.
“I want to attempt a thing like that and am frightened by these trifles,” he thought, with
an odd smile. “Hm... yes, all is in a man’s hands and he lets it all slip from cowardice,
that’s an axiom. It would be interesting to know what it is men are most afraid of. Taking
a new step, uttering a new word is what they fear most.... But I am talking too much. It’s
because I chatter that I do nothing. Or perhaps it is that I chatter because I do nothing.
I’ve learned to chatter this last month, lying for days together in my den thinking... of
Jack the Giant-killer. Why am I going there now? Am I capable of that? Is that serious?
It is not serious at all. It’s simply a fantasy to amuse myself; a plaything! Yes, maybe it is
a plaything.”
The heat in the street was terrible: and the airlessness, the bustle and the plaster,
scaffolding, bricks, and dust all about him, and that special Petersburg stench, so familiar
to all who are unable to get out of town in summer—all worked painfully upon the young
man’s already overwrought nerves. The insufferable stench from the pot-houses, which
are particularly numerous in that part of the town, and the drunken men whom he met
continually, although it was a working day, completed the revolting misery of the picture.
An expression of the profoundest disgust gleamed for a moment in the young man’s
refined face. He was, by the way, exceptionally handsome, above the average in height,
slim, well-built, with beautiful dark eyes and dark brown hair. Soon he sank into deep
thought, or more accurately speaking into a complete blankness of mind; he walked along
not observing what was about him and not caring to observe it. From time to time, he
would mutter something, from the habit of talking to himself, to which he had just
confessed. At these moments he would become conscious that his ideas were sometimes
in a tangle and that he was very weak; for two days he had scarcely tasted food.
Translation proofreading (ES)
Crimen y castigo
(Spanish Translation)
Una tarde extremadamente calurosa a principios de julio, un joven salió de la diminuta
habitación donde vivía en la calle S. y con paso lento, como indeciso, caminó hacia el
puente K.
Había tenido la suerte de no encontrarse con su casera en la escalera. Su cuarto se hallaba
bajo el tejado de un edificio de cinco pisos y se asemejaba más a un armario que a una
habitación. La casera, que le alquilaba el cuarto además de proporcionarle servicios y
pensión, vivía en el piso de abajo, y cada vez que él salía, se veía obligado a pasar por
delante de la cocina, cuya puerta solía estar abierta. Cada vez que pasaba, el joven sentía
una sensación de malestar y miedo que le hacía fruncir el ceño y sentirse avergonzado.
Tenía una deuda considerable con su casera y temía encontrarse con ella.
No es que fuera un cobarde ni un hombre miserable y desesperado, todo lo contrario, pero
llevaba un tiempo con un estado de irritación y tensión extrema, que rayaba en la
hipocondría la hipocondría. Se había aislado tanto en mismo que no solo temía
encontrarse con su casera, sino que también rehuía las relaciones con otras personas. La
pobreza lo atormentaba. Sin embargo, últimamente su situación había dejado de
Comentado [A14]: It is a synonym of “habitación”
(=room), to not unnecessarily repeat the same word.
Comentado [A15]: It is a more literary way to same the
same thing.
Comentado [A16]: If it has ve oors, then it is logically
“high”, right?
Comentado [A17]: Following the Real Academia
Española dictionnary:
“Régimen de hospedaje en que los huéspedes tienen der
echo a habitación y una comida diaria”, which means it is
correct to use this word instead of just “dinner”.
Comentado [A18]: This is a common, yet completely
incorrect, mistake that some Spanish natives might also
make. It is called “leísmo” and consists in getting
confused about the use of “le”, “lo” and “la”.
https://www.rae.es/espanol-al-dia/uso-de-los-
pronombres-los-las-les-leismo-laismo-loismo
Comentado [A19]: The use of adverbs in Spanish is not
encouraged, especially when the adverbs are that long.
They make the reading seem way heavier and slow, so I
chose to change the structure of the sentence.
Comentado [A20]: Abyecto” is a calque from English
but does not really have the same meaning in Spanish. It
would be better to use “miserable” followed by
“desesperado” to convey the original intention.
Comentado [A21]: It would seem better to change the
structure of the sentence once again, to emphasize the
power that poverty holds over the young and desperate
man. The poverty becomes the subject of his misery.
preocuparle. Había renunciado a los asuntos de importancia práctica; ya no tenía voluntad
de nada. Nada de lo que su casera pudiera hacer le infundía verdadero terror. Pero tener
que detenerse en la escalera para escuchar sus chismes irrelevantes, sus exigencias de
pago, sus amenazas y quejas, y tener que calentarse la cabeza para inventar excusas,
mentir o tergiversar... No, más valía deslizarse por las escaleras como un gato y pasar
desapercibido al salir.
Sin embargo, al salir a la calle aquella tarde, percibió sus miedos con más claridad.
«¡No puedo emprender un proyecto tan ambicioso si me preocupan semejantes minucias!
―pensó con una sonrisa extraña―. Sí, todo está al alcance del hombre, y este lo deja
escapar por cobardía. Esto es un axioma. Sería interesante saber qué es lo que más teme
la gente. Lo que más miedo les da es dar un paso adelante, pronunciar una nueva palabra...
¡Ya estoy hablando demasiado! Y mientras hablo, no hago nada. O tal vez hablo tango
porque no estoy haciendo nada. Llevo un mes ya, hablando sin parar, acostado en mi
rincón, pensando en... el Cid. ¿Qué necesidad tengo yo de hacer esto? ¿Acaso soy capaz
de ello? ¿Lo he pensado bien? No, para nada. Esto es una fantasía para entretenerme…
¡Un juego! Sí, tal vez solo sea un juego.»
El calor era sofocante. El aire irrespirable, el ajetreo, ver los andamios, la cal, los ladrillos,
el polvo por todas partes y ese hedor especial de San Petersburgo, conocido por todos los
que no pueden irse al campo en verano, todo esto aumentaba los nervios ya alterados del
joven. El insoportable olor de las tabernas, abundantes en aquella zona, y los borrachos
que veía en todas partes a pesar de ser día laborable, completaban el cuadro lamentable.
Una expresión de profundo disgusto brilló por un momento en el refinado rostro del joven.
Era, dicho sea de paso, extraordinariamente apuesto, alto, delgado y bien proporcionado.
Tenía hermosos ojos oscuros y cabello castaño oscuro. Pronto se sumió en un profundo
pensamiento o, mejor dicho, en un completo embotamiento de la mente. Siguió
caminando sin ver o, más bien, sin querer ver nada a su alrededor. De vez en cuando
murmuraba unas palabras, por la costumbre de hablar solo que acababa de confesar.
Entonces daba cuenta de que sus pensamientos se enredaban en su mente y de que se
sentía muy débil; llevaba dos días sin comer.
Comentado [A22]: “Calentarse la cabeza” is a highly
common and natural way to express the action of thinking
deeply and putting eort into nding a solution, in a more
familiar tone.
Comentado [A23]: Spanish orthotypography rules
explain that the correct orthotypography is to use the
guillemets («») instead of the English double quotation
marks (“”).
Comentado [A24]: I had to completely change the
translation in order to make it seem natural, respect the
original tone and get the original message delivered.
Comentado [A25]: According to the Spanish
orthotypography rules, this is the correct way to write
dialogues and thoughts of a character.
Comentado [A26]: This is a translation technique of
adaptation that consists in taking a cultural reference
clearly meant for a reader of the original language and
culture and changing it for the target reader, in this
specic case, the Spanish reader. Following this, I traded
a King Arthur’s reference for a highly famous gure of
Spanish literature, el Cid.
If I had the whole novel, I would have to take decisions
about how to translate these references. We can either
keep them and make it clear for the Spanish reader (with a
little explanation note for example) or just relying on the
context. If the character is not Spanish and has no
specic connection to Spanish culture, then we can keep
the original reference as it would make more sense.
Comentado [A27]: “Juguete” means “toy. The original
says “plaything”, but I think what is meant to be said here
is that it is a game, something that will entertain the young
man.
Comentado [A28]: In my opinion, it is more natural to
express it that way in Spanish.